
A 24 ans, Matthieu Mazzolini fait déjà passer des entretiens de recrutement à de potentiels collaborateurs. Le jeune diplômé du master « MASH » (mathématiques, apprentissage et sciences humaines) dispensé par l’université Paris-Dauphine et l’Ecole normale supérieure (ENS) occupe le poste de « data scientist » chez Kayrros depuis un an et demi.
Cette start-up spécialisée dans l’analyse de données pour le secteur de l’énergie croît à la vitesse grand V. Deux ans après son lancement, elle compte déjà une centaine de salariés, dont un tiers d’analystes. « Il y a des vagues d’embauches tous les deux mois, constate le jeune diplômé. Nous recrutons des stagiaires pour six mois qui sont ensuite intégrés en CDI, s’ils ont fait leurs preuves. » Il a lui-même suivi ce parcours. Le processus de recrutement passe par un « data challenge » afin de vérifier les compétences en mathématiques des candidats. Une nécessité quand on baigne au milieu des algorithmes.
Matthieu Mazzolini est conscient d’avoir choisi un métier en vogue : « Je reçois constamment des messages de recruteurs sur LinkedIn, même en ayant désactivé ma recherche d’emploi. » « C’est facile de changer de job dans notre domaine », confirme Ngoc Bich Nguyen. La jeune femme de 24 ans, diplômée d’un master informatique en data science de l’université Claude-Bernard-Lyon-I, est data scientist au sein de la société de conseil Datategy, après une première expérience lyonnaise. « Je n’ai pas vraiment cherché de stages et, ensuite, d’emploi, dit-elle. Les entreprises contactaient directement nos professeurs, qui nous transmettaient les offres. Quand j’ai décidé de venir à Paris, je n’ai rencontré aucune difficulté à trouver mon emploi actuel. »
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